La Logothérapie considère l’orientation vers le sens comme motivation première de l’existence humaine. Elle se concentre sur les possibilités d’avenir que découvre une personne selon ses propres qualités et compétences. Cette orientation peut servir de moyen thérapeutique.
Viktor Frankl a constaté un vide existentiel chez nombre de nos contemporains, se traduisant par un état d’ennui profond. Ces personnes démotivées pour « agir » à l’extérieur, se replient sur elles-mêmes. Dans le travail par exemple, certains patients confient qu’ils « se sentent réduits à des instruments, à des outils et ne savent pas à quelle fin ils travaillent ». L’homme qui ressent un tel vide cherche alors à le combler par une satisfaction immédiate : le pouvoir, l’argent, l’addiction qui assouvit sa quête de sens… de façon éphémère.
« Ce n’est pas le sens global de la vie qui importe, mais bien celui que lui attribue une personne à un moment donné de sa vie ».
Le but est de retrouver l’estime de soi et de se tourner vers l’avenir. Chacun doit trouver le sens de sa vie et trois manières permettent de le révéler :
- à travers une œuvre ou l’accomplissement d’une bonne action qui tourne le patient vers autrui ;
- par l’expérience de quelque chose ou de quelqu’un (de la nature ou de l’amour par exemple) ;
- par son attitude envers une souffrance inévitable (comme ce fut le cas pour le LCL Beltrame qui dernièrement face à sa mort a eu cette attitude héroïque).
C’est ce qu’a vécu Frankl en camp de concentration. Il a choisi d’assumer et de se laisser transformer par la souffrance en aidant ses codétenus, et en « éveillant chez eux l’espoir d’un avenir meilleur. » L’homme conserve toujours une part de liberté face à la souffrance, celle de la vivre avec dignité. « La souffrance fait partie de la vie et elle n’est pas à rejeter ». Ainsi la logothérapie redonne-t-elle non seulement du sens à la vie des patients mais plus encore, elle les responsabilise.
Troisième école de psychothérapie après celles de Freud et d’Adler, la Logothérapie aide la personne à reconnaître les valeurs qui l’attirent, à savoir apprécier qu’elle est un être unique, à prendre conscience de ses responsabilités, à découvrir le sens qu’elle peut trouver dans sa situation concrète de vie.
Selon Viktor Frankl, l’homme n’est ni le jouet de ses pulsions ni un être complètement déterminé par son passé ou son contexte social. Il peut choisir librement sa perspective, sa position et son attitude face aux conditions de son existence.
Loin des théories de prédestination de l’être humain contre lesquelles Vikor Frankl s’inscrit en faux, l’homme est libre de choisir ce qu’il doit accomplir ou non. C’est bien lui qui construit sa vie à travers sa liberté exercée avec responsabilité.
« C’est à chacun de choisir ce dont il veut être responsable, envers quoi ou envers qui ».
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