Le biomimétisme, source d’inspiration pour notre économie

Le Velcro a été conçu au milieu du 20ème siècle par Georges de Mestral.  Mais saviez-vous qu’il s’agit là d’un cas d’école du bio-mimétisme ? En effet, ce dernier s’est inspiré des fruits de bardane qui sont munis de crochets destinés à faciliter la dispersion des graines. Les graines peuvent ainsi s’accrocher à tout, notamment les poils d’animaux ou le velours. Dans cet article, vous allez découvrir ce qu’est le bio-mimétisme et ses nombreuses applications possibles dans notre société et nos entreprises.

S’inspirer de la nature pour innover

Le biomimétisme a été défini et conceptualisé par la naturaliste américaine Janine Benyus en 1997. Il adapte les principes et stratégies élaborés par les organismes vivants et les écosystèmes, afin de produire des biens et des services innovants pour relever les défis de notre société.

Patte adhérente du Gecko - biomimétisme

Patte de Gecko

La nature a maintes fois été source d’inspiration : le comportement des fourmis (systèmes GPS), l’adhérence des pattes du gecko – petit reptile (ruban adhésif), le bec du martin pécheur (aérodynamisme du TGV) ou encore les fils tissés par les araignées : très résistants, solides, élastiques et ultra légers (divers applications civiles et militaires).

Exemple moins réjouissant: un traitement prometteur contre l’ulcère gastroduodénal a été perdu avec la disparition des grenouilles à incubation gastrique, découvertes en Australie, dans les années 1980**.

Le biomimétisme est donc une attitude positive envers la vie, reconnaissant les limites de nos raisonnements, alors que des solutions simples, économes et efficaces existent autour de nous.

**Sustaining life – Eric Chivian & Aaron Bernstein, 2008

 

Au-delà des applications technologiques : une inspiration pour nos modèles économiques.

Au-delà du biomimétisme et des « astuces technologiques » des espèces, la bioinspiration (ou biomimétisme écosystémique) permet de prendre exemple sur les relations entre espèces et le fonctionnement du vivant.

Abeille entrain de polliniser - coopérationLa vie ne cesse d’innover pour s’adapter : créativité, résilience, diversité…. L’être humain a tendance à ne retenir que les principes de compétition et de prédation. Pourtant, le biomimétisme et la bioinspiration foisonnent d’exemples de symbiose et de coopération. Tel que les fleurs qui produisent du nectar pour attirer et nourrir les insectes, en contrepartie des échanges de pollen.

Face à la situation actuelle, économique et écologique, nous sommes démunis avec les outils d’hier, car les paramètres ont changé. L’innovation est une priorité. Notre société actuelle a malheureusement tendance à ne considérer l’innovation que dans ses aspects industriels ou technologiques, alors que l’innovation sociale et écologique est tout autant nécessaire.

 

 

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